Les conflits récents survenus dans la région des Balkans ont été principalement dépeints en termes de divisions ethniques et religieuses, l’intervention militaire et diplomatique de l’Occident étant perçue comme essentielle pour donner lieu à une issue positive. Cependant, ces divisions sont la conséquence d’un processus plus profond de fracture économique et politique. L’importance de la restructuration de l’économie de l’ex-Yougoslavie et des politiques suivies par les institutions financières internationales a été minimisée. L’auteur soutient toutefois que, loin de constituer la base de la reconstruction sociale et économique, l’application de politiques de marché libre dans l’ancienne Yougoslavie a favorisé le démantèlement des structures de bien-être social et contribué au déclin rapide de la capacité économique nationale. Les termes de l’Accord de paix Dayton de 1995 suggèrent qu’un avenir similaire attend les États successeurs de Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédonie et Slovénie. |