Les récentes initiatives lancées par l’OCDE, la Banque mondiale et autres sur le sujet de la corruption ont suscité une attention généralisée. Cependant, l’auteur affirme que le degré de corruption est étroitement lié à la sous-traitance, aux concessions et à la privatisation, dans le cadre desquelles les multinationales dont le siège se situe dans les pays de l’OCDE ont des chances d’obtenir des bénéfices importants. L’encouragement de la privatisation par la Banque mondiale et les bénéfices économiques qui découlent de ces activités pour les multinationales de l’OCDE signifient, dans le cadre de l’action contre la corruption, que les pays en voie de développement doivent imposer des sanctions efficaces aux multinationales qui se livrent à des pratiques corrompues, qu’une transparence politique accrue doit être établie afin d’éliminer le secret dans lequel la corruption s’épanouit, et que l’on doit opposer une résistance à l’extension non critique de la privatisation. L’auteur de cet article examine les données empiriques relatives à ce sujet. |