L’auteur décrit l’évolution du secteur de la fabrication de vêtements dans le district de Totonicapán, dans les montagnes guatémaltèques, zone depuis longtemps associée aux compétences de tissage et autres compétences associées. Les producteurs se sont montrés judicieux en trouvant des façons de profiter des changements survenus dans l’économie mondiale, par exemple en important des tissus meilleur marché d’Asie afin de réduire le coût des produits finaux. Les producteurs ont ainsi pu exploiter le créneau sur le marché national et régional disponible pour des vêtements moins coûteux que dans les grands magasins, en adaptant leurs produits aux modes et aux tendances. Cette faculté d’adaptation a à son tour donné lieu à une augmentation des emplois et de la richesse locaux parmi les travailleurs à domicile et les travailleurs des villages, ainsi que parmi les citadins et les négociants, et également à un niveau élevé de travail autonome. Paradoxalement, un facteur qui a contribué à cette situation – par opposition à la participation à la production dans les maquilas – est que l’échec des syndicats à organiser les travailleurs dans les années 60 a fini par entraîner des relations plus équitables entre l’élite traditionnelle et ses anciens employés, et un niveau plus élevé de dépendance mutuelle que celle qui existe dans les maquilas. |