Loin d’être un processus libérateur pour tous, une grande partie de ce qui a été fait au nom du développement a pour effet de renforcer la dépendance intellectuelle, matérielle et financière des récipiendaires. Certains soutiennent que le concept même de développement est essentiellement un véhicule grâce auquel les valeurs culturelles et les normes sociales, ainsi que les ressources, sont exportées d’une partie du monde vers une autre, le long d’une voie à sens unique allant des riches vers les pauvres. Ainsi, l’aide devient un moyen de maintenir des rapports inégaux de pouvoir et d’encourager le patronage. Ici, Paul Tiyambe Zeleza examine l’héritage de la dépendance intellectuelle et culturelle léguée aux érudits africains, tandis que Karunawathie Menike soutient que les organismes venus de l’extérieur ignorent les priorités et les préoccupations existantes des populations mêmes dans leur hâte d’imposer leurs propres vues (soi-disant plus éclairées). Jenny Pearce, Richard Moseley-Williams et Firoze Manji examinent d’un œil critique la manière dont les organismes d’aide peuvent perpétuer la dépendance - mais, ce faisant, assurer leur propre survie. Alan Fowler identifie les principaux ingrédients de partenariats plus égaux et robustes entre le Nord et le Sud, et David Craig, Doug Porter et Sara Hlupekile Longwe affirment que les prestataires d’aide reproduisent souvent les dynamiques et les injustices mêmes qu’ils professent déplorer.
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