Tandis que les problèmes mondiaux de pauvreté, d’inégalité et de perturbations sociales s’intensifient, le langage utilisé par les agences de développement et les experts en développement semble de plus en plus radical et idéaliste. De nouvelles conditions socio-politiques ont été empruntées de contextes réels de l’hémisphère Sud, pour être ensuite simplement ré-imposées aux ‘ partenaires’ du Sud. Les notions comme l’acquisition de pouvoirs, la participation et la ‘ gouvernance’ sont paradoxalement mises en pratique au moyen d’interventions directives externes. La parabole de Hans Christian Andersen des ‘ nouveaux habits de l’empereur’ met en relief la nature illusoire de ce ‘ remballage’ des politiques de développement durant les années 90. L’une des principales difficultés est le fait que les conditionalités socio-politiques aux niveaux micro et intermédiaire demeurent subordonnées à la libéralisation économique au niveau macro. |