Cet essai est organisé autour de plusieurs propositions de discussion qui relient le plaidoyer et les dilemmes relatifs aux recherches. Pour déterminer si les chercheurs peuvent ou non faire changer la Banque mondiale, il faut procéder à une évaluation plus large de la question de savoir si les campagnes avec lesquelles ils travaillent ont un impact. Bien qu’il y ait eu quelques réussites spectaculaires au moment d’interrompre ou de modifier la direction de projets de la Banque mondiale potentiellement préjudiciables, l’importance à long terme de ces succès est moins claire. Tandis que le discours public de la Banque mondiale devient plus éclairé, le défi pour les organisations de la société civile et les chercheurs est, de plus en plus, de mettre en relief les contradictions entre ses propres politiques et sa non-conformité avec ses propres politiques, ainsi que l’échec de ses prêts et projets à atteindre leurs buts déclarés. Ceci demandera une intégration verticale ou bien une coordination systématique entre divers niveaux de la société civile – de l’arène locale aux arènes provinciale, nationale et internationale – afin de suivre les partenariats parallèles entre la Banque mondiale et les autorités gouvernementales nationales, provinciales et locales. Enfin, un appel est lancé pour que les professionnels du développement social qui effectuent des travaux d’expertise pour la Banque mondiale adhèrent à un code éthique exigeant la transparence dans leurs relations avec les communautés et les organisations sociales qui sont la cible de leurs recherches. |