Cet article présente un projet de recherche entrepris en collaboration et qui montre comment la recherche sociale participative peut être utilisée comme stratégie de lutte contre l’exclusion sociale. Le Crime Prevention Partnership Project (Projet Partenariat pour la prévention de la criminalité) a rassemblé des groupes dominants et déresponsabilisés pour examiner des questions sociales préoccupantes pour tous et identifier des solutions potentielles. Des étudiants universitaires australiens indigènes ont joué un rôle central dans ce projet en travaillant avec la police comme stagiaires de service clientèle et avec l’université comme membres d’un groupe de recherche dans le cadre du projet. Ce projet est devenu l’occasion de former et de responsabiliser de nouveaux chercheurs qui, en tant que personnes issues de groupes défavorisés, ont apporté leurs propres connaissances, soucis et visions du monde à un processus de recherche qu’ils ont contribué à concevoir et à mettre en œuvre eux-mêmes. Le résultat a été un processus d’apprentissage pour tous les participants appelé ici “autonomisation multidirectionnelle”. Il a abouti à l’établissement de liens tangibles entre les institutions puissantes dominantes et une communauté défavorisée. Le processus du projet propose un modèle pour l’utilisation de la recherche participative comme un cadre permettant d’aborder des questions de développement. |