La Banque mondiale, le néo-libéralisme et le pouvoir : analyse du discours et implications pour les militants

L'auteur de cet article se penche sur la question de savoir pourquoi la Banque mondiale a adopté des politiques générales économiques néo-libérales. Il affirme que le discours néo-libéral privilégiait les intérêts des protagonistes clés de l'hémisphère Nord et, ce qui est plus surprenant, qu'il permettait également à de nombreux acteurs des États du Sud de maintenir ou d'étendre leur pouvoir politique. Ceci est dû au fait que le discours de la Banque mondiale n'offre guère ou pas du tout d'analyse politique de l'État, se concentrant plutôt sur les questions `techniques' de l'ajustement économique. Bien que l'on observe peut-être à présent un certain changement de discours de la part de la Banque mondiale dans le sens d'une acceptation quelque peu accrue d'un rôle pour l'État, on remarque encore une absence généralisée d'analyse politique, ce qui signifie que les relations de pouvoir dominantes ne seront toujours pas fondamentalement reconnues ni mises en question.
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