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Volume 14
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Dans cet entretien, Rosemary Thorp, experte en matière d'économie politique d'Amérique latine et actuellement présidente du Conseil d'administration d'Oxfam GB, discute de l'impact que les réformes relatives à la décentralisation ont eu sur la promotion du développement et l'approfondissement de la gouvernance démocratique dans cette région. En se concentrant tout particulièrement sur les expériences du Chili et de la Colombie, Mme Thorp soutient que, bien que le processus de décentralisation démocratique soit prometteur, il doit relever de multiples défis pour donner toute sa mesure. Parmi les facteurs clés qu'elle identifie pour que la décentralisation réussisse, figurent un leadership politique engagé, des partis politiques robustes et la capacité au niveau local - autant d'aspects souvent absents dans le contexte latino-américain.
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Cet article traite des enseignements tirés de la décentralisation démocratique en Madhya Pradesh (MP), un État indien pauvre et semi-féodal qui s'est distingué comme un lieu phare et disposé à faire des expériences audacieuses en matière de conception institutionnelle dans les années 90. Malgré des débuts peu propices, les leaders politiques du MP ont résolu d'utiliser la décentralisation comme un levier pour élargir et améliorer la prestation des services de base. Les architectes de la stratégie du MP avaient pleinement conscience des contraintes sociales et économiques, mais ils étaient convaincus qu'au travers d'une conception soigneuse, d'un soutien approprié pour développer le capital social et de l'obtention de succès précoces, cette initiative débloquerait des forces puissantes pour le développement communautaire. Cet article se concentre sur deux initiatives : l'une visant à améliorer l'accès à l'école et l'autre cherchant à promouvoir la démocratie directe au niveau des villages. Les auteurs constatent que, bien que la première phase de décentralisation ait abouti à des améliorations significatives, en particulier dans le domaine de l'éducation, la deuxième phase s'est avérée beaucoup moins fructueuse.
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La promotion de la démocratie a souvent été un processus directif caractérisé par des politiques générales d'assistance ciblant le niveau macro. Lorsque l'on a tenté de mettre en oeuvre des politiques générales ascendantes (émanant de la base populaire), elles ont elles aussi tendu à aborder les ONG professionnalisées n'ayant guère de membres au niveau de la base populaire ni de contact avec cette dernière. Ce n'est qu'au cours des quelques dernières années que les bailleurs de fonds ont commencé à mettre en oeuvre des programmes visant à développer ce que l'on pourrait appeler une `micro-assistance' à la démocratie, définie comme une assistance à la démocratie destinée à de petites organisations, souvent basées sur les communautés, sur le terrain. Cet article décrit la micro-assistance apportée par l'UE à la démocratie en Afrique du Sud après 1994. Les données recueillies émanent d'entretiens menés avec des responsables de projets et d'entretiens semi-structurés avec tous les directeurs d'Organisations à base communautaire (OBC) qui ont reçu des fonds de l'UE. D'après certaines conclusions préliminaires, on pourrait penser que la micro-assistance à la démocratie en Afrique du Sud répond à des problèmes spécifiques qui affectent la société civile locale, bien que la plupart de ces organisations restent à peine durables et que leurs compétences sur le plan de l'influence des politiques locales soient limitées.
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Depuis que le processus de décentralisation a débuté au Ghana au début des années 90, les responsables gouvernementaux ainsi que les agences d'aide et les ONG internationales prennent part à des efforts visant à attirer l'attention sur les préoccupations concernant les femmes et à améliorer la sensibilité aux questions de `genre' dans les processus de développement au niveau local. Cet article traite de trois projets entrepris en collaboration entre des organisations de développement internationales et des assemblées de district aux quatre coins du Ghana afin de promouvoir la sensibilité aux questions de `genre' et d'accroître la représentation des femmes au sein des systèmes locaux de gouvernance. Bien que, comme l'auteur le suggère, il soit encore trop tôt pour juger du succès de ces initiatives, il est également évident que, si l'on veut que les efforts de décentralisation apportent des améliorations, ils doivent être assortis de ressources adéquates et d'un soutien institutionnel et d'un développement des capacités appropriés.
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Cet article analyse un projet pilote de leadership décentralisé transformatif lancé par le PNUD pour lutter contre la crise croissante du VIH/sida au Népal. Ce projet vise à renforcer le leadership au niveau du district et la planification participative multisectorielle, à clarifier la réponse du gouvernement au niveau du district et à créer des réseaux régionaux, nationaux et internationaux pour réagir efficacement face au VIH/sida. Le but est de créer des leaders qui envisagent des possibilités et voient des occasions jusque-là inimaginées et de conférer une voix aux personnes qui n'ont jamais réussi à se faire écouter. En suivant les rapports et les commentaires ultérieurs des participants au projet, les auteurs constatent que le projet leur a conféré des outils et des compétences précieux pour poursuivre leur engagement à enrayer la maladie et qu'il a contribué à l'apprentissage de leçons sous un angle global sur ce qui a et n'a pas fonctionné dans les interventions entreprises à ce jour en réponse au VIH/sida.
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Cette vue d'ensemble se base sur une sélection de travaux théoriques et empiriques visant à explorer les liens entre la décentralisation et la démocratie et leur impact sur la participation et l'autonomisation au niveau local. L'auteur envisage la décentralisation comme un phénomène complexe et à multiples facettes et soutient que ses avantages potentiels ne peuvent être réalisés que lorsque des politiques complémentaires et des conditions nationales ou locales spécifiques sont en place. De plus, il est également important d'arriver à un équilibre entre les niveaux local, régional et national de gouvernement afin de protéger l'autonomie locale tout en encourageant un degré raisonnable d'uniformité dans toutes les régions. Cet essai s'inspire du travail réalisé par l'auteur sur le terrain au Mozambique ainsi que des expériences d'autres pays relatives à la décentralisation.
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Cet essai, qui est aussi un passage en revue, analyse trois ouvrages récents sur la relation entre la démocratie et la décentralisation, en se concentrant sur la participation et l'autonomisation locales : Democracy and Decentralisation in South Asia and West Africa: Participation, Accountability and Performance (Démocratie et décentralisation en Asie du sud et en Afrique de l'ouest : participation, redevabilité et performances) (Richard Crook et James Manor), Good Government in the Tropics (Bon gouvernement sous les tropiques) (Judith Tendler) et un numéro thématique du European Journal of Development Research sur `Democratic Decentralisation through a Natural Resource Lens: Experiences from Africa, Asia and Latin America' (La décentralisation démocratique sous l'angle des ressources naturelles : expériences d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine), dont la publication a été dirigée par Anne M. Larson et Jesse C. Ribot.
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Les auteurs examinent le rôle des ONG religieuses internationales dans l'aide étrangère et l'assistance au développement en Afrique, en se référant tout particulièrement au Mennonite Central Committee (MCC). Le MCC réussit bien dans sa contribution au développement et à l'autonomisation dans les 20 pays africains dans lesquels il travaille parce qu'il se concentre, au niveau philosophique et sur le plan de ses programmes, sur la reddition de comptes, du fait de son approche holistique des droits fondamentaux et d'une approche consistant à "écouter et apprendre" qui embrasse l'autonomisation et la justice sociale. Bien qu'une philosophie consistant à dire que ce qui est petit est bon ne favorise pas forcément les méthodes de "solution rapide" associées au Nouvel ordre du jour des politiques, elle continue d'être la manière la plus efficace, rentable, redevable et sensible à la base populaire de traiter des questions de développement.
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L'auteur met en relief les contributions de quatre penseurs et activistes latino-américains concernant la communication pour le changement social. L'auteur affirme que les activités de développement sont liées à la communication à plusieurs niveaux et qu'elles sont profondément ancrées dans les cultures des personnes concernées, ce qui fait intervenir des questions significatives interculturelles, et il s'inspire de son ample expérience dans ces domaines pour distiller un ensemble de principes et d'enseignements à appliquer de manière plus large.
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Cet article se concentre sur l'importance, la complexité et l'ambiguïté du terrain symbolique dans la vie quotidienne et dans la lutte sociale. En prenant le costume ou "traje" traditionnel des femmes mayas comme un texte, l'auteur réfléchit aux significations multiples et contestées qu'il évoque et soutient que les femmes mayas jouent un rôle qui n'a pas fait l'objet d'une analyse ou une reconnaissance suffisantes dans le cadre de la lutte du mouvement maya pour obtenir son identité et le respect de ses droits indigènes. Cet article, qui commence par une brève vue d'ensemble théorique, analyse ensuite les différentes significations contestées et la manière dont elles sont reliées aux questions plus larges, et il se conclut par une réflexion sur les défis auxquels se heurtent les rapports interethniques et la reconnaissance des peuples indigènes au Guatemala.
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Les ONG et les activistes sociaux courent le risque de suivre les directions de politiques générales privilégiées par les agences donatrices étrangères au détriment de leur propre capacité organisationnelle et morale d'agir en solidarité avec ceux dont ils affirment soutenir les intérêts. En se référant spécifiquement à la Tanzanie, l'auteur soutient que, bien que les ONG prennent volontiers des mesures pour protéger leurs propres intérêts, elles ne défendent pas de manière cohérente les libertés fondamentales des travailleurs. Dans une ère unipolaire, qui affirme que l'époque de la politique et de la solidarité internationale est révolue, il est vital pour les ONG et les autres activistes sociaux de garder vivante la conviction selon laquelle une alternative au monde existant est à la fois nécessaire et possible.
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Il est difficile de mesurer l'impact dans le travail de développement, car cela suppose d'attribuer des changements à long terme sur les plans social, personnel et communautaire à des interventions à court terme et d'envergure relativement petite dans la vie d'une communauté. Cet article examine l'expérience de l'ONG australienne Oxfam Community Aid Abroad concernant la mesure de son impact dans deux des régions dans lesquelles elle travaille : l'Inde et le Sri Lanka. Les conclusions mettent en relief l'importance de la participation et de mécanismes de reddition de comptes "du haut vers le bas", et de l'établissement de liens entre les activités de niveau local dans un contexte régional, national et mondial large.
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Les enfants de moins de 18 ans représentent le plus grand groupe de personnes pauvres en Ouganda (62 pour cent). Leur point de vue n'a pas, jusqu'ici, été incorporé dans les nombreuses analyses de la pauvreté qui ont été menées. Dans le cadre de l'étude relayée dans cet article, on a demandé à des enfants d'entre 10 et 14 ans de parler de leurs perceptions de la pauvreté et aussi de l'efficacité des autorités gouvernementales locales lorsqu'il s'agit d'aborder les questions qui les préoccupent. Dans le cadre de cette étude, on a constaté que les enfants ont un point de vue de la pauvreté différent de celui des adultes clés interrogés dans notre échantillon ; ils ont une vue positive de leur propre rôle potentiel dans l'atténuation de la pauvreté et ils critiquent beaucoup la performance actuelle des autorités locales.
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Le rôle des organisations de la société civile de l'hémisphère Nord a subi des changements spectaculaires ces quelques dernières années. En particulier, leur rôle principal d'"agences de redistribution" travaillant dans l'hémisphère Sud a été critiqué, ce qui les a poussées à chercher de nouvelles manières de définir leur rôle dans l'éradication de la pauvreté. Une stratégie largement adoptée a consisté à mettre un accent croissant sur le travail de plaidoyer en faveur de la justice sociale ; une autre a été la création de partenariats avec des acteurs non publics et publics, y compris le secteur privé. Ce type de partenariat soulève des questions difficiles ayant trait aux valeurs sous-jacentes et à la légitimité civique de l'action, en particulier des ONG de développement opérant depuis l'hémisphère Nord. Cet article traite de la question des partenariats entre les organisations de la société civile et les entreprises au travers d'une étude de cas de l'"Économie de communion", un projet mondial qui rassemble de petites entreprises et des organisations de base religieuse dont le but commun est l'éradication de la pauvreté.
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Les questions relatives à la restructuration démocratique et à la citoyenneté au niveau municipal en Amérique latine ont fait l'objet d'un intérêt et de débats croissants parmi les théoriciens et les praticiens du développement au cours des quelques dernières années. Cette étude se penche sur la manière dont la coopération internationale pourrait faciliter une participation améliorée des citoyens à la prise de décisions au niveau local dans la région en examinant un projet d'établissement de liens financé par le Canada et concernant les villes de Charlesbourg, Québec (Canada) et Ovalle (Chili). Cette étude présente un compte rendu relativement optimiste du rôle que les innovations transférées suite à ce projet ont joué au moment d'améliorer la participation des citoyens au gouvernement local. Dans le même temps, elle suggère que les gains éventuels de ce type pourraient être limités et doivent être vus dans le contexte politico-administratif plus large de l'Amérique latine et en prenant en compte les facteurs associés qui limitent l'établissement d'une culture démocratique large au niveau local.
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Il existe d'importantes synergies potentielles pouvant découler de la collaboration entre une organisation de recherche et une organisation opérationnelle, comme une ONG, mais les collaborations explicites de ce type ne sont pas fréquentes. Cette note pratique examine le partenariat institutionnel entre l'International Food Policy Research Institute (IFPRI) et CARE-USA, pour illustrer de manière concrète les difficultés et les avantages potentiels d'une collaboration de ce type. Elle propose des exemples des lacunes dans l'orientation organisationnelle qui peuvent entraîner des problèmes, donne des idées sur la manière de combler ces lacunes et met en relief les difficultés à prévoir durant la construction d'une collaboration productive.
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Le fait de devoir remédier aux inégalités héritées de l'apartheid a établi un contexte complexe et riche en défis pour la satisfaction des besoins fondamentaux dans l'Afrique du Sud contemporaine. Étant donnée la ségrégation physique et politique de l'apartheid, la satisfaction de la demande de logements constitue un défi central pour le développement depuis 1994. Cependant, alors même que les autorités gouvernementales locales ont été poussées à assumer plus de responsabilités dans ce domaine, elles doivent le faire tout en gérant des relations complexes avec des acteurs du secteur privé qui cherchent à accéder à la prestation de services de base précédemment associée au secteur public. Le résultat est non seulement que la structure des autorités gouvernementales locales a connu une réforme spectaculaire depuis 1994, mais aussi qu'elle a acquis une nouvelle responsabilité pour permettre aux marchés de fonctionner au nom du soulagement de la pauvreté.
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Le suivi et l'évaluation des projets en Afrique ont toujours dépendu des connaissances "expertes" d'évaluateurs "professionnels" pouvant mettre au point des indicateurs dits "SMART". Mais ces connaissances expertes ne se sont pas répandues dans les diverses agences chargées de la mise en oeuvre - y compris les communautés elles-mêmes. Le résultat a été des données sporadiques et peu fiables et des cadres faibles de suivi et d'évaluation. Au Zimbabwe, ces difficultés ont entravé le développement et l'établissement d'une base de données de statistiques sociales. L'un des domaines faibles des statistiques sociales est celui de l'information sur les enfants. Depuis 1995, UNICEF Zimbabwe travaille avec des communautés pour produire des statistiques actualisées et utiles au travers de projets comme le Sentinel Site Surveillance Survey et, plus récemment, le développement d'un registre villageois qui comportera des indicateurs simples mais vitaux pour les programmes. Cet article cherche à documenter et à mettre en relief la réflexion en cours sur ces exercices et les défis auxquels se sont confrontés tant l'UNICEF que les communautés jusqu'ici.
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En Australie, les programmes d'emploi de l'État sont un moyen essentiel de tenter de remédier aux désavantages sociaux et économiques considérables subis par les Australiens indigènes, en particulier au niveau communautaire. Bien que ces programmes dépensent des sommes d'argent importantes, les résultats sociaux et économiques pour les Australiens indigènes demeurent bien inférieurs à ceux de la population non indigène. Les auteurs de cet article affirment qu'un obstacle important au développement humain indigène découle du racisme institutionnel qui règne dans une gamme d'agences responsables du secteur public aux trois niveaux de gouvernement du système fédéral australien. Les résultats d'une évaluation du Programme d'emploi pour le développement communautaire (CDEP) réalisée dans une communauté indigène isolée sont présentés. Ils illustrent bien comment l'exclusion des populations indigènes des étapes de conception et de prestation de programmes gouvernementaux clés pourrait aboutir à de nombreux cas d'affectation incorrecte de fonds, en privant des initiatives destinées à contribuer à atténuer le désavantage social et économique des populations indigènes.
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Élargir les perspectives pour les femmes : le potentiel des projets heifer en Afrique sub-saharienneAux quatre coins du monde, des barrières profondément enracinées excluent les femmes de toute participation significative aux activités socio-économiques et politiques. Il ne s'agit pas seulement d'une question de justice et d'égalité. Certains affirment qu'en élargissant les possibilités offertes aux femmes, la société dans son ensemble se verrait renforcée et que ceci améliorerait les perspectives plus larges de développement. Récemment, une ample variété d'initiatives internationales ont été développées pour élargir les possibilités données aux femmes. L'un de ces programmes est le financement de projets heifer pour les femmes. En utilisant des données recueillies par la Croix-Rouge, cette étude examine le potentiel des projets heifer au moment de développer les possibilités dont disposent les femmes en Afrique sub-saharienne.
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Du milieu de 1999 au milieu de 2001, les auteurs de cet article ont effectué une étude qualitative dans le Viêt-nam rural afin d'étudier les relations entre l'équité entre les sexes et la santé génésique. L'un des objectifs de cette étude était de développer des indicateurs culturellement appropriés de l'autonomisation des femmes, dans le contexte spécifique du Viêt-nam. Cet article décrit le processus de développement, de mise à l'épreuve et d'apport des touches finales aux indicateurs d'autonomisation, présente certains des résultats et traite des défis méthodologiques rencontrés. L'article conclut en recommandant un ensemble de domaines spécifiques au Viêt-nam pour évaluer l'autonomisation des femmes dans les milieux social et économique de la vie et dans la santé génésique.
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Cet article examine les processus participatifs dans le programme d'assistance technique de la Banque asiatique de développement (BAsD) dans le secteur thaïlandais des ressources en eau. Les auteurs analysent divers niveaux d'interaction sociale dans la communauté locale, dans le cadre de consultations des parties prenantes intermédiaires et dans l'opposition aux programmes environnementaux de la BAsD exprimée par les organisations de la société civile. Bien que des approches participatives soient utilisées pour promouvoir des régimes de gestion plus ascendants dans le secteur des ressources en eau, les auteurs constatent que le pouvoir local et les différences entre les sexes ont été négligés. Les institutions en évolution de gouvernance des ressources sont constituées par sexe et reproduisent les inégalités entre les sexes, comme le fait de considérer l'eau destinée à l'usage agricole comme une ressource "masculine". Enfin, les auteurs soutiennent que les manières de comprendre et les pratiques de participation légitiment certains ordres du jour, en particulier dans un milieu extrêmement polarisé sur le plan politique.
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Depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre des cibles nord-américaines, les débats concernant la situation des femmes dans le monde musulman ont tendu à se concentrer sur la mesure dans laquelle elles sont les victimes du dogme religieux. À l'instar de toutes les autres religions, l'Islam peut être oppressif à l'égard des femmes ; cependant, les femmes qui travaillent ne sont pas seulement affectées par des facteurs religieux. Cet article examine les expériences des femmes en Indonésie et en Iran, pays dans lesquels les mouvements islamistes ont assumé un rôle prépondérant au sein du gouvernement. En Indonésie, la crise économique asiatique de la fin des années 90 a précipité des troubles civils et permis à un gouvernement islamiste d'accéder au pouvoir. Depuis, le travail des femmes en Indonésie semble avoir été davantage affecté par la crise économique que par le mouvement islamiste, lequel était lui-même un effet secondaire de la crise. En Iran, on aurait pu s'attendre à ce que le nombre de femmes travaillant dans le secteur formel ait diminué après deux décennies d'islamisation, mais il a en fait augmenté. Une étude de ces deux cas montre que l'impact de la montée de l'Islam politique est complexe et ne peut pas être exprimé au moyen de simples stéréotypes.
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Le coup d'État de mai 2000 à Fidji a provoqué une fuite de capitaux de l'industrie de fabrication de vêtements du pays. Lorsque les ouvriers commencèrent à perdre leurs emplois, l'axe central de l'attention changea : on cessa de chercher à améliorer les salaires et les conditions pour tenter de maintenir les emplois dans les usines de vêtements du pays. Quelle contribution les chercheurs féministes peuvent-elles apporter dans un climat de grande mobilité des capitaux qui empêche les ouvriers de s'organiser en vue de l'obtention d'un salaire permettant de vivre ? Cet article applique l'idée d'Amartya Sen de "positions de repli" pour les femmes par rapport à leurs maris à une étude du "mariage" des femmes au capital. Une étude de la vie des ouvrières des usines de vêtements en dehors du lieu de travail révèle la possibilité d'améliorer le pouvoir de négociation des femmes par rapport à leurs employeurs - en augmentant les biens individuels et collectifs des femmes, leur accès au soutien de l'État et d'ONG, à d'autres moyens d'obtention de revenus et à des systèmes de soutien social auxquels faire appel pour obtenir une assistance.
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Cet article se concentre sur le défi et les effets de l'adhésion à la participation communautaire en tant que principe du développement des communautés et sur la question associée suivante : comment refléter une représentation diverse dans la prévention et la planification de la promotion de la santé. À la demande des agences bailleurs de fonds, les conséquences de l'adhésion à ces principes à la lumière des ressources mises à disposition sont examinées. Les auteurs tirent des informations d'une étude de cas sur un comité consultatif présentant une grande diversité parmi ses membres. Une évaluation participative de ce comité met en exergue les difficultés rencontrées lorsqu'une agence communautaire a initié un projet de promotion de la santé afin d'aborder les besoins des femmes qui ne parlent pas et risquent de subir une attaque sexuelle. Des suggestions sont faites sur la manière dont ces difficultés peuvent être surmontées. Le comité consultatif est un moyen fréquemment utilisé dans le cadre du développement communautaire, mais il est aussi potentiellement un modèle pour une communication et une compréhension accrues.
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L'intégration des questions relatives au VIH et au sida dans les programmes ne suppose pas seulement d'adapter les programmes des ONG, mais aussi d'adapter les partenariats. Le fait de travailler dans un contexte où le VIH et le sida sont très prévalents a un impact organisationnel important sur les ONG chargées de la mise en oeuvre. Tandis que le personnel, ou les membres de la famille des membres du personnel, tombent malades, on compte plus de jours de congé et on constate la diminution des performances professionnelles, l'augmentation des frais médicaux et des coûts supplémentaires de formation et de recrutement. Pour simplement maintenir leur capacité, les ONG devront investir dans des changements au niveau de leurs programmes de planification, de formation et de sensibilisation du personnel, de leurs politiques en matière de santé et de la gestion financière. Il sera forcément plus coûteux d'arriver au même rendement de travail et ces activités auront moins d'impact (puisqu'une partie des bénéficiaires peuvent eux aussi être malades et mourants). La prestation d'un soutien efficace aux ONG partenaires affectées par le VIH et le sida comporte donc des implications importantes et difficiles pour les bailleurs de fonds, en particulier lorsque leurs propres bailleurs de fonds exigent un bon rapport qualité/prix visible. L'intégration du VIH/sida dans des partenariats requiert des changements de la part des deux partenaires - sommes-nous capables de relever ce défi professionnel et moral ?
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En 1993, la communauté internationale reconnaissait pour la première fois que la violence à l'égard des femmes (VEF) est une question de droits de l'homme, tandis que la VEF est également de plus en plus reconnue comme une question mondiale de santé publique ainsi que comme un obstacle au développement durable. Cependant, les praticiens du développement, même lorsqu'ils sont résolus à réduire la VEF au travers de leurs programmes et leurs activités de plaidoyer, ne sont parfois pas certains de la manière dont cette question s'inscrit dans l'ordre du jour de réduction de la pauvreté. Cet article cherche à situer la VEF dans le discours relatif à la pauvreté, en s'inspirant d'une variété de sources documentaires pour décrire dans leurs grands traits les liens conceptuels entre la VEF, la pauvreté et le développement humain. Il traite ensuite des questions ayant trait à l'évaluation de l'impact des programmes qui visant à réduire la VEF et propose des exemples de la manière dont certains programmes particuliers ont été évalués.
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Cet essai traite des controverses souvent vives provoquées par la publication en 2002 de Globalization and its Discontents (La mondialisation et ses mécontentements), par Joseph E. Stiglitz, ancien économiste en chef de la Banque mondiale et Prix Nobel d’Économie en 2001. Sa critique des politiques du FMI et d’autres orthodoxies économiques, en particulier en Russie et en Asie du sud, a depuis été adoptée de manière plus large parmi les économistes traditionnels. L’auteur affirme, cependant, que bien que Stiglitz soit bien disposés à l’égard de certains des arguments avancés par le mouvement dit “anti-globalisation”, ses vues sont loin de l’extrémité radicale de l’éventail d’opinions.
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Les approches participatives sont devenues de plus en plus populaires dans le développement international. Bien que traditionnellement associées à de petits projets non gouvernementaux, elles sont de plus en plus utilisées par des organisations gouvernementales et internationales comme le UK Department for International Development (DFID – ministère du Royaume-Uni pour le Développement international) et la Banque mondiale. Cet article – en se concentrant sur un petit projet d’agents sanitaires dans l’État brésilien d’Amazonas – questionne la supposition selon laquelle la participation autonomise inexorablement et affirme qu’une participation culturellement inappropriée peut être utilisée pour légitimer une intervention prescriptive.
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Ce travail présente une méthodologie de développement des produits à utiliser avec des travailleurs ruraux indigènes. Il se base sur la reprise des valeurs culturelles et sociales, en se concentrant sur la conservation des ressources naturelles. Illustré par le cas des artisanes de Mixtec au Mexique, cet article montre comment les groupes pauvres peuvent améliorer leurs conditions de vie au travers de l'innovation et de la diversification de leurs produits. Ce processus combine les techniques de développement des produits basées sur le marketing, en se concentrant sur la participation et en s'améliorant continuellement, afin de développer un produit unique et de qualité qui peut être commercialisé avec plus de succès. Les femmes artisanes sont à présent capables de planifier leur production et peuvent évaluer et commercialiser leurs produits.
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Proyecto Tequisquiapan (PT) fournit des services de microfinancement de protection dans une petite région du Mexique rural, y compris, et c'est un aspect important, des services de dépôt à accès libre. Les auteurs présentent un compte rendu de nouvelles recherches qui ont examiné les résultats de PT au moment de donner à des personnes présentant des degrés variables de vulnérabilité les moyens de développer des biens et de se protéger des chocs soudains ainsi que des besoins plus prévisibles de sommes d'argent. On a constaté que PT était relativement plus utile pour les foyers les plus vulnérables. Ses réussites se fondent sur sa petite échelle et sur le dévouement de son personnel, dont les salaires sont subventionnés, en faveur de l'innovation et de l'expérimentation afin de continuer à rester utiles dans les mondes financiers en mutation et différenciés de ses membres. Ceci se démarque de la tendance actuelle au microfinancement commercialisé à grande échelle. La Banque mondiale, affirment les auteurs, devrait prendre bonne note.
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Cet article traite de la question relative au développement de la démocratisation d'un point de vue axé sur les questions de "genre", en soulignant la nécessité de chercher les composantes de la démocratie au sein des secteurs de la société civile dans lesquels les femmes jouent un rôle clé. Les femmes chiliennes et argentines s'avèrent constituer un exemple important pour le développement politique durable au travers de leurs rôles en tant que mères, tout particulièrement durant les années 80, lors des mouvements de protestation contre les disparitions politiques. L'auteur cherche à démontrer à quel point les efforts pratiques de ces femmes font d'elles un ingrédient indispensable pour la réalisation du développement démocratique réel au niveau de la base populaire et soutient qu'elles constituent un modèle pour les décideurs des autres pays en voie de développement.
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L'évaluation des ONG de développement a rarement pris en compte leur impact sur le capital social et l'apprentissage organisationnel local. Ces deux aspects, profondément entrelacés, sont des dimensions clés de l'impact à long terme des interventions de développement. Les études ont mis en valeur le succès relatif des ONG dans la réduction de la pauvreté, mais ont critiqué la durabilité des avantages et le fait que les ONG ne renforcent pas les institutions. Cet article analyse l'expérience d'un projet de gestion durable des ressources naturelles coordonné par CARE à Villa Serrano, en Bolivie, entre 1993 et 2000. Cet article compare le résultat d'une évaluation traditionnelle à celui d'une évaluation de l'impact, ce qui nous permet d'identifier des défauts considérables. L'auteur conclut par une réflexion sur les limites des approches traditionnelles des interventions et sur la nécessité de repenser le rôle stratégique des ONG.
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Les chercheurs sociaux continuent d'essayer de saisir les facteurs cruciaux qui favorisent ou entravent le développement du capital social. Cet article met en relief certains de ces facteurs, en se basant sur une enquête réalisée dans un établissement humain de faible revenu au Guatemala. Des activistes et des leaders communautaires, des représentants élus, des prestataires de services des autorités gouvernementales régionales, des résidents locaux, des directeurs et des membres du personnel d'ONG, ainsi que d'autres informateurs clés travaillant et vivant dans la localité désignée ont indiqué une gamme complexe et diverse de questions sociales, culturelles, politiques et économiques qui contribuent au faible degré de capital social "de base large". Les craintes de longue date liées à la violence et à la corruption dans un État historiquement autoritaire et directif semblaient être les facteurs les plus significatifs entravant le capital social, l'organisation sociale et la participation civique. Les ONG prestataires de services dirigées depuis le Nord se trouvant dans la zone ont également freiné le développement le capital social "de base large" en favorisant la dépendance au travers de stratégies d'intervention qui étaient externes, directives, non participatives et non basées au sein des communautés.
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Les bailleurs de fonds se confrontent à bien des questions lorsqu'ils tentent de soutenir les buts de développement dans les grandes régions comme l'Amérique latine. Tout en essayant de canaliser l'assistance vers les utilisateurs finaux appropriés, ils doivent également assurer la cohérence avec la stratégie nationale, équilibrer l'offre et la demande de ressources techniques et assurer la reddition de comptes à leurs contribuables. La résolution de ces questions demande une concentration considérable et suppose d'avoir bien compris tous les facteurs pertinents. Ceci est tout particulièrement le cas, bien que pas exclusivement, pour les petits bailleurs de fonds. Cet article donne aux agences un modèle leur permettant d'évaluer la participation régionale et de créer un cadre de prise de décisions pour les investissements futurs. Il fait passer la qualité de l'aide avant la quantité des donations.
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Bien que des méthodologies participatives de recherches aient été largement préconisées, la plupart des projets ne font pas intervenir le renversement radical d'approche impliqué. Bien qu'elle soit définie en théorie, la recherche participative est difficile à mettre en oeuvre et une description plus précise est par conséquent requise au niveau pratique. Ici, nous décrivons un projet participatif de recherche sur la domestication des arbres dans le cadre de l'agroforesterie entrepris dans la zone de Meru, au Kenya. L'interaction continue entre les participants a permis au projet d'évoluer : d'un test pour déterminer si les espèces d'arbres étaient appropriées, il s'est transformé en étude sur la saturation des espèces, pour devenir enfin une enquête sur la perception de la diversité des espèces d'arbres. En permettant l'évolution au travers de l'interaction, on a obtenu des résultats de recherches plus utiles pour les besoins réels des agriculteurs.
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Avant le début du 21ème siècle, le PNUD avait adopté une nouvelle forme de financement basée sur le “partage des coûts”, cette source représentant 51 pour cent des dépenses totales de l’organisation dans le monde entier en 2000. À la différence de la relation traditionnelle bailleur de fonds/récipiendaire si commune dans les projets de développement, la nouvelle modalité de partage des coûts a créé une situation dans laquelle les bureaux locaux du PNUD deviennent des “sous-traitants” et les agences des pays récipiendaires deviennent des “clients”. Cet article traite de cette transition dans le contexte du Brésil, en se concentrant sur la façon dont cette nouvelle modalité a peut-être compromis l’aptitude du PNUD à promouvoir le développement humain durable, tel que l’établit son mandat. Le grand enthousiasme suscité par cette modalité au sein du système de l’ONU et son application potentielle à d’autres pays en voie de développement augmentent l’importance d’une évaluation systématique de son impact et de ses conséquences sur le plan du développement.
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(Pas d'abrégé disponible)
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Le développement des femmes a été - et il semblerait qu’il va probablement continuer d’être - compromis par des politiques, des plans et des programmes non durables relatifs aux établissements humains. Les inégalités entre les sexes continuent de nuire au bien-être et d’entraver le développement. Les femmes et les filles, en particulier celles qui sont pauvres, doivent supporter le plus gros de ces inégalités. Pour atteindre les objectifs du développement durable que sont la satisfaction des besoins et la réalisation des buts de développement, en faveur desquels la communauté internationale s’est engagée à plusieurs reprises, il faut ajouter une dimension de “genre” à la durabilité au travers de l’intégration du genre dans toutes les activités (son “mainstreaming”).
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L’ordre du jour pro-pauvres considère que la diffusion des conclusions de recherches est fondamentale pour veiller à ce que celles-ci contribuent au soulagement de la pauvreté. Au cours des quelques dernières années, ceci a entraîné une augmentation considérable des services intermédiaires, comme les “infomédiaires” (1), les réseaux et les sites web. Or le chemin qui mène aux “pauvres”, et l’intérêt manifesté par ces derniers, continue d’échapper aux praticiens, aux chercheurs et aux décideurs. Cet article tire les leçons clés de l’expérience récente de la diffusion, et présente un nouveau défi pour porter au maximum les impacts des recherches : le soutien des pauvres dans l’exercice de leurs propres points de vue (et demande) concernant les services basés sur les connaissances.
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Depuis juillet 1999, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), à la demande de la Mission des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et de la Force du Kosovo (KFOR), a entrepris la mise en oeuvre du Service d'information, d'assistance socio-psychologique et d'orientation vers des spécialistes (Information, Counselling and Referral Service - ICRS), dont le but était d'apporter un soutien aux mécanismes destinés aux combattants démobilisés de l'Armée de libération du Kosovo (ALK) lors de leur retour à la société post-conflit. Cette fiche pratique se base sur les conclusions d'un projet de recherche financé par l'Institut pour la paix des États Unis (USIP) afin d'évaluer l'impact initial de ce processus de réintégration.
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Créée par des infirmiers dans l'hôpital d'un camp de réfugiés palestiniens de Beyrouth, et inspiré par Norwegian People's Aid, l'agence internationale d'aide des syndicats australiens a été conçue pour conférer une base matérielle véritable à la solidarité avec les luttes de libération nationale. En jetant un pont sur la division difficile qui existe dans le mouvement syndicaliste australien entre la droite catholique et les gauches socio-démocratique et pro-Moscou, Australian People for Health, Education and Development Abroad (à présent Union Aid Abroad, ou APHEDA) a pu canaliser des fonds provenant de syndicats et du gouvernement australien vers des projets dans les secteurs de l'agriculture, de la santé et de la formation professionnelle en Afrique australe, en Érythrée, en Palestine, au Viêt-nam, au Cambodge et à Kanaky. À la différence de la plupart de ses organisations homologues en Europe et aux États-Unis, ses tout premiers partenaires étaient rarement des syndicats. Durant les dix dernières années, elle a commencé à mettre l'accent sur la collaboration avec les syndicats : sur l'égalité entre les sexes, l'alphabétisation, les coopératives, le VIH et la santé environnementale et au travail. Ce n'est que récemment qu'APHEDA a apporté un soutien direct à la formation relative aux syndicats au Cambodge, au Timor-Oriental et en Indonésie, cédant à la pression des syndicats australiens, lesquels considèrent les droits des travailleurs dans les pays voisins comme cruciaux pour leur propre sort. Or, les syndicats des pays capitalistes avancés ne comprennent pas spontanément les besoins humanitaires et de développement des pays, comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans lesquels les salariés constituent une petite minorité de la population. La syndicalisation n'est qu'une petite partie de la solution. Le Congrès de Durban d'avril 2000 de l'ICFTU a lancé un appel aux syndicats pour qu'ils "organisent les non-organisés", comme les travailleurs du secteur informel, et pour qu'ils bâtissent des alliances avec les ONG et la société civile autour des valeurs communes. Comme ONG syndicale, APHEDA se situe au milieu d'une intersection qui est une véritable gageure. Investie du mandat d'éduquer les travailleurs australiens sur les questions ayant trait à la globalisation, APHEDA se retrouve souvent dans une position plus partisane que les autres ONG internationales de développement en Australie, parfois plus circonspectes. Compte tenu des gouvernements nationaux réactionnaires au pouvoir depuis le milieu des années 90, des attaques lancées sur les droits des ouvriers et de la part croissante du budget d'aide australien qui est canalisée vers des sociétés très rentables ou simplement versée à ces sociétés, APHEDA se voit obligée à prendre des décisions sur son indépendance, ses alliances, sa direction et sa durabilité.
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Fondée en 1951, War on Want est une ONG opérant depuis le Royaume-Uni qui cherche à atténuer la pauvreté et est solidement ancrée dans le mouvement ouvrier. Le programme de War on Want sur le Global Workplace (lieu de travail mondial) donne aux syndicalistes une gamme de compétences pratiques et de connaissances sur les questions relatives au développement international. Une partie de ce programme se compose d'un "Forum mondial des travailleurs", qui permet à des activistes syndicaux de la base populaire du Royaume-Uni de se rendre dans un secteur similaire, voire une fabrique appartenant au même employeur, dans le Sud. Le but est d'améliorer la manière dont les participants comprennent l'impact de la globalisation sur les industries dans lesquelles ils travaillent, d'établir des relations qui peuvent servir de points de départ pour une action mondiale, et d'encourager les participants à diffuser le message au sein de leurs propres syndicats. Il existe également un site web dont le but est d'accroître la sensibilisation à l'économie mondiale et d'encourager les activistes à forger des liens et à entreprendre des actions collectives. Il est essentiel que, plus que jamais, les syndicalistes travaillent ensemble pour former une force internationale visant à mettre en cause la globalisation et pour lutter en faveur de la reconnaissance des droits des travailleurs. Le Global Workplace suggère qu'en faisant preuve de solidarité pour les travailleurs de par le monde on peut aider les syndicalistes à relever ce défi.
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L'auteur de cet article maintient que la position des ONG sur les droits mondiaux des ouvriers est erronée. Les préoccupations des ONG concernant les inégalités entre races et sexes, et leur refus de la primauté de la classe dans l'économie capitaliste mondiale ont frustré le projet consistant à incorporer les droits des travailleurs dans le régime mondial de libre échange. Les syndicats, entre-temps, font partie des rares agences qui se consacrent à dissoudre les inégalités de classe, en particulier entre les travailleurs du Nord et du Sud. Tant que les ONG n'auront pas repensé leur position sur la classe, les syndicats resteront les seules agences capables de faire avancer l'ordre du jour des droits des travailleurs.
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Cet article se penche sur les problèmes de la survie organisationnelle, de l'innovation et des partenariats inter-organisations pour les syndicats et pour les organisations communautaires d'immigrants. L'analyse se concentre sur le Citizenship Project, projet destiné à aider et à organiser les immigrants mexicains et lancé en 1995 par Teamsters Local 890 suite à l'atteinte aux droits des immigrants en Californie. Il conclut que de nouvelles organisations communautaires de partenaires soutenues par des syndicats déjà existants peuvent constituer une manière efficace de répondre à ces problèmes si les participants établissent et maintiennent un équilibre approprié entre l'autonomie et la reddition de comptes. L'article retrace également le développement d'une idée radicale et de grande envergure de la citoyenneté par le Citizenship Project, et une série associée de méthodes qui intègrent l'organisation dans la prestation de services, baptisées "travaux de citoyenneté". Il recommande l'établissement de centres de soutien à but non lucratif et exonérés d'impôts dans les centres syndicaux, les conseils syndicaux et les syndicats internationaux afin de réduire les coûts des innovations de ce type pour les syndicats locaux.
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Au début des années 80, le soutien apporté aux syndicats constituait un élément significatif des programmes d'Oxfam GB dans diverses parties du monde, notamment en Amérique centrale et en Afrique du Sud. En Amérique centrale, ce soutien était motivé tant par le fait que la main-d'oeuvre organisée jouait un rôle important dans les mouvements populaires qui faisaient pression pour obtenir des solutions politiques équitables aux guerres qui ravageaient la région, que par le fait que les syndicats en tant que tels, ainsi que leurs membres et leaders, étaient la cible d'actes de répression et de violence politique. Cet article explore la toile de fond de l'augmentation du financement des syndicats au Honduras, réfléchit à cette expérience et traite de certains des facteurs qui pourraient transformer une relation bailleur de fonds-récipiendaire potentiellement difficile en une relation de dialogue et de solidarité.
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Entre 1991 et 2002, le mouvement international anti-"sweatshops" (ateliers où la main-d'oeuvre est exploitée) a connu une croissance considérable. Une série de réseaux internationaux interconnectés s'est développée, faisant intervenir des syndicats et des ONG dans des campagnes visant à persuader les sociétés transnationales (STN) de veiller au respect des droits du travail dans la production de leurs marchandises. Bien que la forme d'organisation peu structurée et basée sur les réseaux qui caractérise ce mouvement l'ait aidé à grandir et à progresser malgré la diversité de ses groupes constituants, il ne fait aucun doute qu'un manque de coordination a miné son aptitude à obtenir des changements de politiques générales. Il est nécessaire de développer de nouvelles formes de coopération mondiale afin d'éviter les fractures au sein du mouvement et la diminution de l'élan.
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Reviewed by Luz María de la Mora, Trade Representative of the Mexican Ministry of Economy at the EU, Brussels
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Les défis que fait surgir la globalisation économique font qu'il est impératif que les organisations de la société civile éliminent les barrières qui les ont traditionnellement divisées afin de veiller à ce que les droits des personnes marginalisées ou vulnérables soient bien maintenus à l'ordre du jour international. En particulier, la globalisation confère un nouvel élan à la nécessité de forger des alliances entre le mouvement syndicaliste et les ONG qui recherchent le développement social et économique. Bien qu'il existe de nombreux exemples de coopération fructueuse, il continue d'y avoir entre eux des problèmes importants, des craintes, des soupçons et parfois des hostilités. Certains relèvent de différences substantielles et marquées de politiques générales, mais d'autres sont la conséquence de cultures politiques ou organisationnelles, de préjugés, de concurrence financière, et d'un manque de compréhension mutuelle de leurs rôles et objectifs respectifs. Les débats portant sur l'organisation des travailleurs dans l'économie informelle, y compris la discussion de l'OIT en juin 2002, constituent une étude de cas utile.
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En Inde, les syndicats travaillent principalement avec des travailleurs qui ont des emplois formels, en particulier dans le secteur public. Cependant, la plupart des personnes en Inde travaillent dans l'économie informelle, et leurs besoins sont principalement satisfaits par des agences volontaires ou des ONG. La globalisation économique et les politiques qui lui sont associées entraînent une "informalisation" croissante du travail ; comme représentants de travailleurs, les syndicats et les agences sont de plus en plus marginalisés. Paradoxalement, cette situation encourage ces organisations à surmonter la méfiance initiale qui a caractérisé les relations entre elles par le passé, et à unir leurs forces afin de mettre leurs atouts en commun. Cet article décrit la toile de fond et la situation actuelle en termes généraux avant de présenter une étude de cas du National Centre for Labour (NCL), un organisme supérieur d'organisations d'ouvriers de toutes sortes qui travaillent dans le secteur informel en Inde. Parmi ses membres figurent des syndicats et des agences actifs parmi les travailleurs dans l'industrie de la construction, ainsi que dans les secteurs de la foresterie, de la pêche et du travail domestique. Ce type de collaboration a non seulement amélioré l'efficacité des syndicats et des agences, mais elle a également intensifié le caractère représentatif des syndicats.
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Cet article décrit un projet de recherche-action pourvu des objectifs multiples suivants : établir le schéma des formes de travail à domicile dans différents pays, enquêter sur les manières dont ce travail est exprimé dans les chaînes de production locales ou internationales, et développer une méthodologie qui facilitera l'établissement d'organisations durables de travailleurs à domicile. Cet article se concentre principalement sur l'Amérique latine et l'Europe de l'est, bien que le projet soit également actif en Inde et ait commencé à examiner les possibilités de travailler en Chine.
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Les usines de vêtements et de textiles et les usines de montage des zones de libre échange de l'Amérique centrale, qui constituent ce que l'on appelle l'industrie des maquilas, ont donné lieu à l'apparition de nouveaux acteurs sur la scène des organisations de travailleurs, et il y a désormais des organisations de femmes et des groupes de suivi local qui travaillent aux côtés du secteur traditionnel des syndicats. De plus, certaines de ces nouvelles organisations sont liées à des réseaux opérant d'ailleurs, principalement aux États-Unis et en Europe, et prennent activement part à des campagnes transnationales visant à améliorer les conditions de travail dans les maquilas. À ce jour, les tentatives de collaboration entre les syndicats et ces nouveaux acteurs ont été décevantes et se sont souvent caractérisées par des conflits. Cet article met en question l'idée que les syndicats et les ONG se font concurrence pour obtenir le même espace "limité" et, en examinant les relations entre les syndicats et les organisations de femmes, il pose la question de savoir si ces conflits sont inévitables et suggère des façons de faire en sorte que les deux sortes d'organisations travaillent en collaboration pour améliorer les conditions des travailleurs en Amérique centrale.
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Les préoccupations concernant les conditions de travail dans la chaîne mondiale d'approvisionnement a poussé les syndicats et les ONG de l'hémisphère Nord à s'asseoir autour de la même table. Parmi les initiatives entreprises en collaboration figurent des campagnes comme la campagne Clean Clothes Campaign (CCC), lancée dans toute l'Europe, et des forums commerciaux éthiques, comme la UK Ethical Trade Initiative (ETI). Les relations n'ont pas toujours été faciles. Les syndicats et les ONG ont des façons différentes de travailler, et les deux côtés se sont parfois montrés insensibles. Cependant, nous assistons à l'apparition de nouvelles formes d'internationalisme du travail qui peuvent répondre de façons efficaces à la menace que la production globalisée fait peser sur les droits des travailleurs.
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L'auteur décrit l'évolution du secteur de la fabrication de vêtements dans le district de Totonicapán, dans les montagnes guatémaltèques, zone depuis longtemps associée aux compétences de tissage et autres compétences associées. Les producteurs se sont montrés judicieux en trouvant des façons de profiter des changements survenus dans l'économie mondiale, par exemple en important des tissus meilleur marché d'Asie afin de réduire le coût des produits finaux. Les producteurs ont ainsi pu exploiter le créneau sur le marché national et régional disponible pour des vêtements moins coûteux que dans les grands magasins, en adaptant leurs produits aux modes et aux tendances. Cette faculté d'adaptation a à son tour donné lieu à une augmentation des emplois et de la richesse locaux parmi les travailleurs à domicile et les travailleurs des villages, ainsi que parmi les citadins et les négociants, et également à un niveau élevé de travail autonome. Paradoxalement, un facteur qui a contribué à cette situation - par opposition à la participation à la production dans les maquilas - est que l'échec des syndicats à organiser les travailleurs dans les années 60 a fini par entraîner des relations plus équitables entre l'élite traditionnelle et ses anciens employés, et un niveau plus élevé de dépendance mutuelle que celle qui existe dans les maquilas.
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Cet article traite de la mise en oeuvre au Honduras de la Convention 182 relative aux pires formes de travail des enfants. Il met en relief les enseignements clés tirés d'un projet conjoint entre Save the Children Fund-UK et le ministère du Travail. Ces enseignements revêtent un intérêt pour des projets similaires qui abordent l'application de lois sur le travail des enfants et pour les projets qui se concentrent sur le renforcement institutionnel et la participation des enfants. Cet article examine la nature centrale du partenariat et de la propriété, et la valeur des approches centrées sur l'enfant. Il traite également de la capacité des ONG à s'engager auprès d'autorités gouvernementales nationales et régionales, et de l'importance de l'établissement de liens entre les initiatives nationales, régionales et locales.
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Le débat sur les codes de conduite sur le lieu du travail a créé des tensions entre les syndicats et les ONG de défense des droits de l'homme. Ces tensions sont le résultat des différences structurelles inhérentes entre les syndicats, impulsés par les intérêts, et les ONG de défense des droits de l'homme, impulsées par les idéaux. Les différences se manifestent dans la manière dont ces acteurs cherchent à obtenir la justice sociale dans une économie globalisée. Les ONG de défense des droits de l'homme ont tendance à voir les codes de conduite comme une méthode permettant de prévenir les violations, analogue à leur travail traditionnel sur les réformes des lois et le suivi des droits de l'homme. Les syndicats évaluent les codes pour en déterminer le potentiel au moment de contribuer à conférer des pouvoirs aux travailleurs, en particulier au moment de contribuer à garantir la liberté d'association, laquelle aboutira à la réalisation des droits participatifs. Étant donné que nous comprenons les droits de l'homme comme un moyen de conférer des pouvoirs aux groupes vulnérables, nous maintenons que la manière dont les syndicats voient les droits de l'homme est une bonne approche à long terme. Les succès à court terme, comme l'amélioration des conditions de travail au travers d'un parrainage extérieur, ne semblent utiles que dans la mesure où ils favorisent la réalisation de ce but à long terme.
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Dans le contexte de la globalisation, la réglementation sociale transnationale est de plus en plus le résultat de l'intervention d'ONG dans le domaine du commerce mondial. En s'inspirant de résultats de recherches empiriques en Asie du sud-est, l'auteur affirme qu'un élément aussi important que les codes de conduite réside dans les effets d'entraînement dont la force s'étend au-delà de la construction de murs jusque dans la société du pays d'accueil en général. La base d'un droit du travail efficace réside dans les États, et l'activisme doit se concentrer sur l'amélioration des conditions juridiques, politiques et sociales pour les travailleurs des pays d'accueil, au lieu de tenter d'affecter les comportements des sociétés au travers de la pression des consommateurs.
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La prolifération de codes de conduite adoptés par les sociétés donne lieu simultanément à des alliances et à des tensions entre les syndicats et les ONG qui s'occupent des droits des travailleurs dans l'économie mondiale. Des alliances parce que les syndicats et les ONG partagent le désir de faire cesser les comportements abusifs par les sociétés multinationales et un but plus large consistant à enrayer le pouvoir détenu par les sociétés dans l'économie mondiale. Des tensions parce que les syndicats et les ONG ont des intérêts institutionnels différents, des analyses différentes des problèmes et des solutions potentielles, et des manières différentes de réfléchir à la justice sociale, et d'en parler, dans le cadre de l'économie mondiale. Certains craignent que les codes de conduite ne soient utilisés pour miner la mise en application efficace du droit du travail par les autorités gouvernementales et pour saper le pouvoir des travailleurs dans les syndicats. La substance qui sous-tend la rhétorique sur cette nouvelle génération de codes de conduite des sociétés est certainement discutable. Cependant, cet article soutient que, étant donnée la faible présence des syndicats dans la chaîne de montage mondiale et les capacités de réaction rapide dont sont dotées de nombreuses ONG, ces codes constituent un atout précieux. Les syndicats et les ONG ont tout de même plus de points communs entre elles qu'elles n'en ont avec les sociétés, les gouvernements ou les organisations internationales qui considèrent que le libre échange et les capitaux libres constituent une solution à des conditions de travail médiocres. Mais les syndicats comme les ONG doivent se montrer lucides en ce qui concerne leurs différences et leurs rôles appropriés tandis qu'ils se frayent un chemin entre les occasions et les défis qui les attendent.
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Les travailleurs doivent faire face à d'énormes défis dans leur lutte en vue de s'organiser, tant en termes des risques personnels que sur le plan du nombre important d'obstacles. Pour relever ces défis, il faut compter sur des stratégies multiples et sur une collaboration large. Dans cet article, nous commençons par examiner la répression subie par les travailleurs. Nous nous penchons ensuite sur la manière dont les codes volontaires des lieux de travail peuvent aider les travailleurs à s'organiser. En utilisant la norme SA 8000 comme exemple, nous examinons certains des éléments qui s'avéreraient les plus utiles dans l'organisation des travailleurs. Enfin. nous nous penchons sur un projet collaboratif entre l'International Textile, Garment and Leather Workers' Federation et Social Accountability International, projet qui vise à développer un programme de formation qui non seulement aide les travailleurs à comprendre comment utiliser les codes dans leur intérêt mais qui se base également sur leurs propres stratégies actuelles d'organisation et d'éducation.
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Les tentatives en vue de bâtir des alliances qui construisent un pont sur la division entre les syndicats et les ONG, ainsi que sur la division entre les hémisphères Nord et Sud, pourraient sembler constituer une tâche utopique. Or, c'est là exactement ce qu'une nouvelle génération pleine d'imagination d'organisateurs de mouvements ouvriers et d'ONG occidentaux se proposent de faire. Cet article traite de deux initiatives très différentes entreprises pour jeter un pont sur cette "double division". La première est une combinaison d'organisations, y compris des syndicats et des ONG du Nord comme du Sud, qui se concentrent sur les violations flagrantes de la dignité des travailleurs dans les zones de traitement des exportations de vêtements, situées dans le Sud. Ce "complexe pour les droits de base" a débouché sur d'importantes victoires. Un deuxième complexe d'organisations, englobant lui aussi des syndicats et des ONG du Nord et du Sud, a soulevé des questions macro ayant trait à la gouvernance en se concentrant tout particulièrement sur le caractère anti-démocratique des propositions actuelles concernant une zone de libre échange dans les Amériques. Aucun de ces complexes n'est dépourvu de points faibles, mais chacun exprime clairement qu'il faut voir les efforts en vue de jeter un pont sur la double division pas comme un rêve utopique, mais comme des travaux en cours.
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Les ONG de défense des droits de l'homme étaient à l'avant-garde de la lutte pour la démocratisation au Nigeria, mais elles ont dû forger des alliances avec les syndicats et d'autres groupes afin de galvaniser ce processus efficacement. Cet article traite des alliances entre les syndicats et les ONG dans la lutte contre la dictature militaire au Nigeria afin d'analyser les résultats des relations horizontales dans les échanges au sein de la société civile. L'auteur soutient que les exigences de la lutte politique soutenue produisent des conflits autour de questions ayant trait à la participation, la reddition de comptes et l'égalitarisme qui favorisent à leur tour le capital social au sein de la société civile en atténuant les modèles d'échange entre ses membres qui sont asymétriques et structurés hiérarchiquement.
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Cet article traite de la relation entre les travailleurs du secteur sanitaire et les utilisateurs des services sanitaires au travers de deux études de cas de collaboration entre des syndicats et des ONG, l'une en Malaisie et l'autre en Afrique du Sud. Malgré des antécédents de tension entre ces deux types d'organisation, lorsqu'elles travaillent ensemble efficacement, les résultats peuvent être influents. La Malaysia Citizens' Health Initiative a mis sur pied une organisation séparée et a désormais le pouvoir d'arbitrer les différences entre les syndicats, les ONG et le gouvernement. Le partenariat entre la Treatment Action Campaign et le Congress of South African Trade Unions (COSATU), en Afrique du Sud, constituent actuellement une voix unifiée qui exige du gouvernement une action sur le problème du VIH/sida.
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Avec l'adoption, en 1999, de la loi sur l'asile et l'immigration (Asylum and Immigration Act) au Royaume-Uni, un système de coupons pour tous les nouveaux demandeurs d'asile a été introduit à partir du mois d'avril 2000. Ces coupons étaient considérés par de nombreuses entités comme profondément injustes dans la mesure où ils introduisaient une discrimination contre un secteur de la société déjà vulnérable. Une coalition unique entre deux ONG (Oxfam et le Refugee Council) et un syndicat (the Trade and General Workers' Union - TGWU) a abouti à une campagne concertée contre le programme de coupons, dans le cadre de laquelle ont été entrepris divers travaux médiatiques, l'exercice de pression politique et la sensibilisation du public. Le système de bons finit par être supprimé. Cet article tire plusieurs leçons pratiques sur la manière de développer des relations de collaboration fructueuses entre différents secteurs sociaux. L'auteur conclut que la leçon principale n'est pas que les ONG doivent travailler avec les syndicats, mais que, en travaillant avec d'autres entités, unies par un but commun, elles peuvent mettre l'injustice en cause de manière efficace et apporter des améliorations à la vie des personnes.
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Une comparaison des syndicats et des ONG en Iran met en évidence la nature diverse de leurs activités. Au cours des 90 dernières années, les syndicats ont joué des rôles importants dans la modification du système politique de ce pays. Cependant, les syndicats sont en général des organisations dominées par les hommes, ce qui explique pourquoi certaines femmes ont commencé à organiser des syndicats de femmes. Cet article se concentre, toutefois, sur les activités d'ONG de femmes, qui ont entrepris d'améliorer les conditions socio-économiques des secteurs les plus marginalisés de la société. Leurs activités sont limitées et elles ne cherchent pas à obtenir des changements structurels. Cependant, elles mettent en question l'accès réservé aux hommes au pouvoir institutionnel, et leur influence sur celui-ci, questions cruciales pour le processus de démocratisation. L'auteur maintient que, comme de nombreux syndicats et ONG en Iran renforcent les institutions communautaires de manières différentes, leur collaboration aurait un impact mutuellement transformationnel qui feraient de ces organisations des forces plus puissantes dans le processus de démocratisation.
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Les syndicats sont représentés comme ayant "deux visages" -- l'un lié à la justice sociale et l'autre lié à leurs propres intérêts. Cet article traite des tensions et des difficultés auxquelles se heurtent les mouvements syndicaux du Pacifique sud qui recherchent un équilibre entre les "deux visages" du syndicalisme pendant ce qui est une période d'instabilité politique et économique dans la région. Il examine les choix difficiles que les mouvements syndicaux de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Fiji et des îles Salomon ont dû faire pour protéger leurs intérêts suite à des réformes microéconomiques considérables et la façon dont elles ont cherché à travailler avec des organisations de la société civile pour restaurer la stabilité politique et sociale. Cet article propose quelques enseignements provisoires qui pourraient aider les syndicats du Pacifique sud à mieux faire face à ces défis difficiles.
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Cet article décrit les cadres juridiques qui régissent les syndicats et les ONG en Ukraine, ces dernières étant définies en grande mesure comme des organisations travaillant en faveur de leurs membres et des autres citoyens qui partagent les mêmes intérêts, plutôt que comme des organisations philanthropiques dont la mission est d'apporter leur assistance à autrui. Les syndicats et les ONG sont encouragés à collaborer dans des domaines dans lesquels leurs intérêts coïncident, et cet article décrit deux programmes récents - l'un visant à encourager plus de sport et d'activité physique au sein de la population ukrainienne en réponse aux statistiques indiquant le déclin de sa santé, et l'autre destiné à aborder les besoins du nombre croissant de personnes handicapées dans le pays - dans lesquels ce type de collaboration a été essentiel.
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En 1987-1988, un débat national a éclaté au Canada sur l'opportunité de s'engager dans un accord de libre échange avec les États-Unis et son effet potentiel sur la culture, la société et la souveraineté nationale du Canada - ainsi que sur son économie. Une coalition nationale de syndicats et de groupes de la société civile est née pour s'opposer à un accord de ce type avec les États-Unis, et son extension ultérieure au Mexique sous la forme de l'Accord de libre échange nord-américain (ALENA). Cette coalition a été saluée comme une alliance révolutionnaire entre les syndicats et la société civile, ainsi que comme une nouvelle mise en question des politiques économiques néolibérales du gouvernement d'alors émanant de la base populaire. Cette expérience a entraîné un modèle à long terme de collaboration entre les syndicats et les ONG au Canada, mais cette coalition s'est également heurtée à des difficultés au moment de concilier les différents buts et approches des participants, difficultés abordées de façon plus ou moins fructueuse. Cet article traite de la coalition par rapport aux attitudes et pratiques sur les questions d'équité entre les sexes ; aux questions de représentation et de reddition de comptes ; aux différentes approches concernant l'organisation, la hiérarchie, le leadership et la prise de décisions ; aux conflits relatifs aux ressources ; aux manières de voir les défis et les mouvements sociaux en se basant sur la classe par opposition aux nouvelles manières de voir ces aspects ; et aux opinions au sein du mouvement syndicaliste canadien sur les travaux menés dans le cadre de coalitions avec les groupes de la société civile.