Rapports entre les ONG et les gouvernements axés sur le genre et les activités de plaidoyer : étude de cas de l’Ouganda

Cet article soutient que les rapports entre les gouvernements et les ONG en Ouganda à travers les travaux axés sur le genre ont tendance à maintenir les ONG visiblement mobilisées, mais pas forcément à modifier le statu quo en faveur des femmes pauvres. Ces rapports se manifestent, dans les actions gouvernementales, sous la forme de conseils dispensés aux ONG concernant leur travail de plaidoyer, de comportements de compassion à l’égard des ONG, de la cooptation d’ONG et de particuliers, d’activités visant à faire parler de la problématique du genre et de la délégitimation les activités des ONG axées sur le genre. Cet article relie ces phénomènes au souhait du gouvernement d’être perçu comme réceptif aux préoccupations des organisations de la société civile, dont les ONG sont un élément important. Cela est important pour l’auto-image du gouvernement par rapport à la communauté internationale, face à laquelle il se présente comme généralement démocratique et en faveur de la bonne gouvernance afin d’attirer l’aide étrangère.