Apprendre des marchés informels: approches novatrices des dispositions en matière de terre et de logement

Les conditions de logement médiocres et précaires sont reconnues comme un aspect crucial de la pauvreté urbaine. Dans la plupart des grandes villes des pays en voie de développement, le marché formel ne sert qu'une minorité de la population. On estime qu'entre 30 et 70% de la population vit dans des établissements `irréguliers' et que jusqu'à 85% des nouveaux logements sont produits en dehors de la loi, ce qui entraîne de graves conséquences sociales et environnementales. Les travaux novateurs de John Turner et la première conférence sur l'habitat, en 1976, marquèrent un changement de paradigme dans le sens d'une approche habilitante et participative du logement. Cependant, il n'y a guère eu de progrès au moment de transformer ce nouveau paradigme en politiques générales pratiques et durables. Les programmes de réinstallation, les logements sociaux, l'amélioration des quartiers insalubres, et les projets `sites et services' se heurtent à deux problèmes liés: premièrement, leur échelle est bien trop restreinte pour pouvoir satisfaire la demande croissante, et deuxièmement, les produits sont beaucoup trop chers pour que les groupes à faibles revenus puissent se les permettre. Le document affirme que la stratégie du secteur informel, consistant en un développement progressif et en l'amélioration des logements et des infrastructures, peut être incorporée dans les politiques générales publiques, et il présente des cas des Philippines et du Pakistan comme représentatifs des meilleures pratiques dans cette direction.
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